Makers
4 janvier 2018
Ateliers
Le 16 décembre, la ressourcerie la Charpentière nous invitait à participer à son marché de Noël. Au programme : vente d’objets, stands d’artisans d’arts travaillant autour du recyclage, gâteaux et vin chaud proposés par l’association de quartier et le Point d’O (qui passe souvent par chez nous), visite de l’atelier textile de Meryl et Violette qui se situe au dernier étage de la ressourcerie. . .
De notre coté, plutôt qu’un simple stand comme nous en avons déjà trop fait, Quentin s’est proposer d’animer un atelier démonstration de fonderie, d’autant plus que nous avions besoin d’une manivelle pour finir de réparer notre perceuse à colonne !
Pour réaliser le moule, Quentin utilise un cadre en bois préparé à l’avance dans lequel il dépose la première partie de la pièce que nous souhaitons fondre. Il s’agit d’un modèle imprimé en 3D qui nous servira de « positif » (pour laisser une empreinte en creux dans le sable).
Il remplit ensuite le cadre en bois jusqu’en haut avec du sable de fonderie (du sable fin mélangé avec de l’huile) puis tasse le tout du mieux possible à l’aide d’un manche de marteau.
L’opération est répétée, mais plutôt que de poser le modèle de l’autre partie de la pièce sur la table, le second cadre est posé sur le précédent, afin que les deux parties soient bien positionnées l’une sur l’autre. Du talc est appliqué pour éviter que les deux parties ne s’agglomèrent. La seconde pièce est ensuite recouverte et le sable tassé.
Une foi le sable bien tassé, il se tient tout seul : les deux parties sont séparées et les pièces ayant servi de modèle retirées pour ne laisser que leur emprunte.
Dernière étape : réaliser un trou à l’aide d’un tuyau par lequel passera l’aluminium fondu, refermer les cadre et les solidariser puis former une sorte de cratère qui guidera la matière en fusion.
Le moule prêt, Quentin allume son four 100% recyclé : fabriqué avec deux tambours de machines à laver et des restes de sacs de bétons, il fonctionne avec le charbon de bois récupéré dans la cheminée familiale. Pour le sable de fonderie l’histoire est similaire : il a été récupéré dans les anciennes imprimeries MAME dans lesquelles nous sommes installés ! Quand à l’aluminium utilisé, ce sont des chutes de câbles triphasés provenant de chantiers.
Attisé à l’aide d’un aspirateur, le four va mettre environ une demi-heure à monter en température, puis 45 minutes pour faire fondre l’aluminium dans le creuset disposé au dessus des braises.
Le moule est prêt, l’aluminium est liquide, les spectateurs sont en place : c’est l’heure de la première coulée ! Le rendu est parfait. . . mais les deux parties sont malheureusement à l’envers. C’est raté pour cette fois, d’autres essais auront lieu dans l’après-midi : une seconde manivelle ratée à cause d’un aluminium trop froid mais aussi un pendentif vraiment réussis ! Au total nous aurons pu assister à 4 coulées, bien assez pour comprendre le principe et pour être meilleurs la prochaine fois 😉
Un grand merci à la ressourcerie pour l’ambiance conviviale, le sourire et l’accueil et à Quentin pour ce précieux partage d’expérience, à renouveler en 2018 !
Dans les cartons pour l’année prochaine : un projet de fabrication d’un extrudeur à plastique piloté par Quentin en partenariat avec la ressourcerie afin de fabriquer nos fils d’impression … on vous en parle bientôt.
Et on finit sur une petite photo de famille pour le plaisir 😉